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Strichon: rien n'est joué

Par Cadev • Dossiers • Vendredi 15/01/2010 • 0 commentaires • Version imprimable

Mots-clés :

Durant ces derniers mois, M. Toumpsin, le propriétaire-promoteur du projet de lotissement de l’ancienne sablière située entre les villages de Tilly, Mellery et Villers-la-Ville, s’est beaucoup démené pour vanter les qualités de son mégaprojet auprès des autorités politiques et des riverains du site.

Pour rappel, il ambitionne de faire construire plusieurs centaines de logements (384) dans le fond des 18 hectares de cette ancienne carrière de sable abandonnée depuis le milieu des années 80 et devenue aujourd’hui un site naturel remarquable.

La pilule amère est dorée par un vernis environnemental avant-gardiste: construction de maisons passives, projet de cogénération, toitures végétales, lagunage, maintien d’une (petite) partie en zone naturelle. Pour ratisser plus large encore, des infrastructures sociales ou de service seraient intégrées au projet : une crèche, une école maternelle, une chapelle, une maison de repos, des logements sociaux et pour handicapés, des commerces de proximité. Un nouveau village dans l’entité, sorti de terre comme un champignon, presque capable de vivre en autarcie !

M. Toumpsin fait du chantage : « Si mon projet ne passe pas, je revendrai le site à des promoteurs moins soucieux que moi en matière sociale et environnementale ».

Il essaie de faire croire que le site est terrain à bâtir. C’est faux ! Au plan de secteur, le terrain est toujours officiellement en zone d’extraction. Depuis 1991, un arrêté du ministre Lienard prévoyait d'affecter ce Site d’Activité Economique Désaffecté (SAED) à l'habitat par une révision du plan de secteur. Heureusement, la révision du plan de secteur n’a jamais eu lieu et l’arrêté est resté lettre morte.

Récemment, suite à la réforme du CWATUP (code wallon de l'aménagement du territoire) du ministre Antoine, le site a pris le statut de Site à Réaffecter (SAR). Il appartient à la Commune de proposer la nouvelle affectation du site et de la soumettre pour approbation au fonctionnaire-délégué à Wavre. L’éventuel changement d’affectation exige une dérogation au plan de secteur après étude d'incidences et enquête publique. L’ancienne sablière pourrait donc tout aussi bien devenir une zone naturelle protégée comme le réclame le Cadev.

Pourquoi sommes-nous radicalement opposés au lotissement ?

-Le site est reconnu de grand intérêt biologique par la Région wallonne, Natagora et des associations scientifiques. Il fait partie du poumon vert qui fait l’attractivité touristique et paysagère de l’entité de Villers-la-Ville. Il est idéalement situé entre la réserve de Gentissart et les bois autour de l’abbaye et sert de zone refuge à la faune et à la flore sauvages. Un compromis sur le nombre d’habitations n’est pas acceptable : le jour où la première pierre sera posée, d’autres constructions suivront et le caractère remarquable du site sera définitivement perdu.

- La zone est mal située pour y installer un lotissement. Elle est très à l’écart des commerces et des centres de service (maison communale, centre sportif, déchetterie, …). Comme l’explique le ministre Ph. Henry en charge de l’Environnement, il faut densifier le centre des villages et non construire de nouveaux lotissements excentrés. La Commune dispose de plusieurs « zones d’aménagement communal concertées » bien mieux situées qui pourraient servir à l’extension du tissu urbain en cas de besoin.

- La nature du sol (sable) et sa faible épaisseur risquent d’engendrer de graves problèmes de pollution de la nappe phréatique. L’épuration des eaux par lagunage n’est pas indiquée dans ce type de sol, encore moins dans la petite partie gardée en réserve naturelle, comme prévu dans le projet.

- Le lotissement engendrera de gros problèmes de mobilité liés à un accroissement considérable de la circulation. La déviation du trafic vers l’Arbre de la Justice préconisée par le promoteur ne fera qu’y aggraver les bouchons aux heures de pointe en aval à Beaurieux. La sortie vers l’abbaye engendrera les mêmes problèmes d’engorgement dans sa traversée. Toutes les routes à proximité posent des problèmes liés soit à leur étroitesse (Bois Cochet), à la densité de population (rues de Thébais et de Strichon) ou au mauvais état (rue de l’Abbaye).

- Les constructions de service ne reposent sur aucune étude de marché sérieuse en matière de besoin. Quand bien même l’intérêt de certains services était avéré, il conviendrait de les construire ailleurs, en des endroits accessibles, à proximité des commerces existants et des gares.

- Il n’existe aucune garantie en matière d’aménagements verts ou sociaux mis en avant par le promoteur. Des terrains seront vendus à des entrepreneurs qui en feront ce qu’ils voudront par après (pour preuve le « respect » du règlement au Bois Cochet…).

- Le lotissement constituera certes une opération juteuse pour le promoteur mais réalisée pour une large part aux frais de la collectivité qui pourra débourser pour des équipements d’infrastructure (aménagement des routes, égouttage, éclairage, signalisation, etc). La population n’en retirera que des nuisances (trafic, bruit, pollution).

- Il détruira le caractère rural de l’entité par le bétonnage de la zone verte à l’intersection des villages de Villers, Mellery et Tilly. Nous n’avons pas besoin d’un mini Louvain-la-Neuve, posé au milieu de nulle part.

Si vous êtes de notre avis, nous vous invitons à signer notre pétition électronique (http://4878.lapetition.be) ou papier. Lancées de manière informelle, elles ont déjà rapporté des centaines de signatures mais il en faudrait beaucoup plus encore. N’hésitez donc pas à solliciter vos amis, voisins et connaissances de l’entité.

Seule une mobilisation massive de la population pourra sauver Strichon de ce projet destructeur.
 

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